Le MAD Brussels décerne chaque année 10 prix, d'une valeur de 1 000 euros chacun, aux diplômé·es des écoles créatives Bruxelloises. Cette année pour la première fois, les dix étudiant·es sélectionné·es présentent leurs travaux de fin d'étude lors du Graduation Show 2022, une exposition au MAD. Ainsi nous mettons en lumière non seulement les nouveaux talents créatif·ves mais nous présentons aussi le large évantails de formations créatives que la ville de Bruxelles a à offrir. De la mode au design d'intérieur, en passant par le textile, la recherche et le design industriel.
Florent Seligmann — Fashion design à La Cambre
Florent Seligmann est né en 1996 à Bruxelles. Il est diplômé d’un master en Stylisme de l'ENSAV LaCambre. Grâce à ses stages chez Eric Bauduin en 2018 et chez Natalia Brill en 2019, Florent a pu apprendre les ficelles du métier. Sa collection de fin d'études, intitulée Handle with Care, est une revisite des uniformes avec lesquels il a grandi, comme l'uniforme d'un marin, d'un biker ou d'un cow-boy. La collection est une reproduction de silhouettes archétypales, mais les vêtements sont ramenés à leurs codes fondamentaux. Florent est fortement influencé par l'univers Queer ou l'idée même de visuels stéréotypés.
Maxime Trassebot — Design industriel à La Cambre
Maxime Trassebot est né en 1998 à Tremblay-en-France. Après avoir étudié le design d'objet et d'espace à l'ESAD de Reims, il a obtenu un master en design industriel à l'ENSAV La Cambre. Le projet de fin d'études de Maxime, intitulé Connect, s'inspire des assemblages en bois traditionnels japonais, autobloquants, autosuffisants et dissemblables. À l'aide d'une machine de découpe tube laser, Maxime a conçu des assemblages découpés directement dans des tubes métalliques. Il offre alors la possibilité de créer des structures métalliques démontables, solides et peu coûteuses sans avoir à souder. Grâce à un procédé industriel unique, Maxime propose du mobilier recyclable conditionné en flat pack, facilitant le transport et le stockage des objets.
Helen Van de Vloet — Design textile à La Cambre
Helen Van De Vloet est née en 1993 à Anvers, en Belgique. En 2018, elle obtient un master en architecture à la KULeuven. Quatre ans plus tard, elle est diplômée d’un master en Design textile de l'ENSAV LaCambre. Bien qu'il existe une riche histoire de l'utilisation des textiles dans l'espace, Helen estime qu'elle est moins visible et plus difficile à retracer en raison de son caractère éphémère et flexible. À travers son design et ses recherches, Helen tente de comprendre et de (re)valoriser les possibilités et les défis actuels des textiles utilisés dans l'espace. Elle a contribué à une multitude de projets publics et privés, de XS à XL, pour divers bureaux d'architecture. Son travail a été présenté au KUNSTHAL à Gand, au TAZ à Ostende et au Macro Museum à Rome.
Louise Richard — Design textile à ARBA-ESA
Louise Richard est née en 1981 à Paris. Après avoir travaillé dix ans dans l'urbanisme en France et en Belgique, elle se lance dans le design textile en 2017 à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Pour son projet de fin d'études intitulé MultiFelt - Histoire de pulls, Louise travaille sur la revalorisation de laines oubliées, telles que des pulls abîmés et des laines locales délaissées, sous la forme d'un feutre hybride et multicouches. A l’origine de ce projet, Louise s'est lancé le défi de créer un tissu à partir de matériaux de réemploi sans dépendre de l'industrie. Dans une recherche de sobriété et de respect de la matière, elle cherche à créer des textiles et des objets joyeux, ludiques, à toucher et à sentir.
Blandine Kosongonda — Stylisme aux Ateliers Saint-Luc Bruxelles
Blandine Kosongonda est née en 1977 à Bodangabo, en République démocratique du Congo. Après avoir étudié la coupe et la couture à Kinshasa, Blandine a obtenu un bachelier en Stylisme aux Ateliers Saint-Luc à Bruxelles. Pour sa collection de fin d'études intitulée Heal, Blandine est partie de matériaux non désirés avec des trous béants qui ont été sauvés de la décharge. Blandine pense que, tout comme une plaie se cicatrise, les vêtements et les tissus abîmés ou troués peuvent être réparés artistiquement par une main habile. La plupart des pièces de sa collection sont modulables et s'adaptent au temps, aux saisons et aux morphologies, et non au genre.
Manon Verniers — Design d'intérieur à LUCA School of Arts
Manon Verniers est née en 2001 à Deinze, en Belgique. Après avoir étudié à l'Institut secondaire d'art dramatique de Gand, Manon a obtenu un diplôme en design d'intérieur de Luca School of Arts. Pendant ses études, elle a combiné sa passion pour le théâtre et le design grâce à un stage au studio de décoration de Toneelhuis Antwerp. Son projet de fin d'études Thousand Shades of White vise à faire sortir les visiteurs de leur comportement routinier en créant une réalité blanche abstraite. La perte de la routine crée une confrontation qui conduit à une prise de conscience. Cette création de projets conceptuels, où elle réunit les gens et le design, est le fil conducteur de l'ensemble de son portfolio et projet de fin d’étude.
Steven Da Cruz Gonçalves — Architecture d'intérieur à l’ESA Saint-Luc Bruxelles
Steven Da Cruz Goncalves est né en 1996 au Luxembourg. Après avoir étudié les arts visuels au Luxembourg et le design à Lisbonne, Steven a obtenu son master en arts plastiques, visuels et spatiaux à l'ESA Saint-Luc à Bruxelles. Utilisant l'art du carreau de faïence, Steven cherche à retranscrire des faits controversés de manière poétique en combinant le beau et l'envoûtant avec une vérité plus brute et plus laide. Son inspiration tourne souvent autour de la communauté LGBTQIA+, des femmes, de l'immigration, des minorités et des questions environnementales. Dans son projet de fin d'études intitulé Faggot, il symbolise la société phallocentrique par une orgie d'hommes ; elle représente des hommes puissants qui se flattent mutuellement et décident du sort des femmes et des minorités opprimées. Détacher l'œuvre du mur et la poser au sol symbolise la fragilité du concept de masculinité.
Mélanie Chillaud — Arts du Tissus à la Haute Ecole Francisco Ferrer [HEFF]
Mélanie Chillaud est née en 1980 à Paris. Elle est diplômée d’un master Arts du tissu de la Haute Ecole Francisco Ferrer à Bruxelles (HEFF). Pendant ses études, elle a effectué des stages chez Elodie Antoine et Analepse Felt Design. À travers son projet de fin d'études intitulé Le beau est partout, Mélanie fait l'éloge de ce que l’on cherche à invisibiliser de nos vies : le quotidien, le banal, le moche, le détruit, le cassé, l'insignifiant, le non spectaculaire et l'ennuyeux. Elle pense profondément que le quotidien et les petites choses peuvent être joyeuses et surtout libératrices. Apprécier son quotidien, c'est se libérer de la pression sociale.
Rosamilia Lea — Stylisme à la Haute Ecole Francisco Ferrer [HEFF]
Lea Rosamilia est née en 2001 à Charleroi. Elle est diplômée d’un master en Stylisme de la Haute Ecole Francisco Ferrer (HEFF). Sa collection de fin d'études, intitulée Not in My Name, traite de la crise actuelle des réfugié·es. Lea a été inspirée par les nombreux jeunes gens qu'elle a rencontré au cours des quatre dernières années et qui ont été contraints de quitter leur foyer dans l'espoir de trouver une vie meilleure et plus sûre. Sa collection se veut porteuse d'espoir, de solidarité, d'inclusion mais aussi de révolte et d'injustice.
Emilien Maree — Architecture et design d'intérieur au College of Art and Design Brussels [CAD]
Emilien Marree est né en 1995 à Namur. Il est diplômé en architecture et design du College of Art and Design (CAD) de Bruxelles. Pendant ses études, il a effectué des stages dans des studios d'architecture et de design tels que : Ateliers Lionel Jadot, Zazie Maquet, Studio Iceberg, Tallier architecte, Chantiers Navals, Michel Penneman et Studio Aisslinger. Pour son projet de fin d'études, Emilien a créé un siège de vélo qui peut facilement se détacher du vélo et être utilisé comme une chaise. L'idée est venue à Emilien lors d'une de ses nombreuses promenades à vélo, alors qu'il lui manquait un endroit où s'asseoir pour profiter de la vue. Manquant de confort, il s'est rendu compte que soit il devait prendre un siège, soit il devait adapter celui existant. C'est ainsi qu'est né son Tripode.